Formats

Formats Vidéo

Comme tout logiciel de montage, Première Pro a la capacité de gérer et de générer tous types de formats Vidéo.

Mais qu’est-ce qu’un format Vidéo ?

Tout d’abord, une vidéo est une succession très rapide d’images. Etienne Jules Marey entreprend des travaux d’observations sur la machine animale. Il met au point avec son assistant le chronophotographe en 1889. Son chronophotographe lui permettra de démontrer que la plupart des représentations artistiques des chevaux sont fausses, et qu’au galop le cheval n’a pas quatre fers en l’air vers l’extérieur, mais vers l’intérieur. Ce qui est une révolution à l’époque et fera polémique.

Naissance de la vidéo :

De l’autre côté de l’Atlantique, Eadwear Muybridge utilisera un autre procédé ancêtre du stop motion, qui lui permettra de démontrer que Marey avait raison. Il s’en suit des travaux qui viseront à décomposer les mouvements d’un corps humain et des animaux. Il perfectionnera au mieux les appareils photo de l’époque allant à des cadences d’images se rapprochant de plus en plus d’un effet de mouvement. C’est alors que découla plusieurs outils de captation un peu farfelue, tel que le fusil photographique pour se rapprocher de plus en plus à notre cinéma avec le kinescope de Thomas Edison, qui permettra de projeter dans une petite boîte, un film à une cadence de 18 images par seconde à l’époque, mais qui ne pouvait pas être projeté sur une toile. Ce qui encore aujourd’hui, crée des débats entre les frères Lumière ou Thomas Edison, sur qui a créé le cinéma.

Format quatre-tiers :

Les premiers films étaient au format quatre-tiers. Avec les films des frères Lumière, inventeurs du cinématographe en 1884. Ce format signifie que la longueur est de 4 cm et la hauteur sera de 3 cm. Il est également appelé un, trente-trois sur un. Ce format a été quasiment le seul à être utilisé dans la première moitié du vingtième siècle. Or, c’est au milieu du siècle, que la télévision fait son apparition et avec ceci la rediffusion de films. Bien que ce format était plus proche du carré que du quatre-tiers, son bombage permettait une diffusion correcte des œuvres de l’époque.

Format 2.39:1 et effet anamorphique :

Le cinéma voulant répliquer pour ne pas perdre les foules, expérimente plusieurs choses, dont le changement de format. C’est ainsi que naquit plusieurs autres formats tel que le cinémascope avec un ratio de deux, trente-neuf sur un, démocratisé dans les années 60 avec de nombreux Westerns. Cela grâce à l’Hypergonar inventé en 1926 mais utilisé à grande échelle bien plus tard. L’effet anamorphique apparaît. Elle consiste à écraser le plan pour étendre le plus possible les côtés et donner un effet panoramique. C’est cet effet qui donne un aspect cinéma aux films professionnels.

Format u-matic et DV :

Plus tard, les vidéos analogiques apparaissent fin des années 70, avec le format u-matic. Ce format fut un standard jusqu’au début des années 80, avec l’arrivée des Betacam. Mais par la suite, l’air du numérique commencera réellement en 1993 avec le Betacam numérique. Suivirent ensuite le DV, mini-DV, etc. De ce fait ces normes de diffusion sont assez archaïques et tendent de plus en plus à changer pour disparaître. Accueilli encore par des normes mondiales type Internet.

Format 16/9 :

C’est à ce moment-là que le, un, soixante-dix-sept (1.77:1) apparut, plus connu sous le nom de seize-neuvième. Mais début 2000, la pellicule est de plus en plus délaissée pour passer une captation numérique. Ce qui donnera beaucoup plus de choix chez les réalisateurs, qui laisseront aller leur imagination. Georges Lucas avec son Star Wars 1, Fincher avec ses planques de caméras millimétrés dans Zodiac, ou les ombres nuancées de Collateral de Michael Mann. Et cela baissera drastiquement les coûts comparés à la qualité de la vidéo. En raison d’un échange et d’un transport beaucoup plus facile.

Actuellement le plus répondu sur Internet est le seize-neuvième comme dit précédemment car la plus grande majorité de nos écrans sont à ce format. Mais plusieurs formats spécifiques à certaines activités existent tel le trente-deux, neuf utilisé pour certains joueurs ou certains graphistes qui veulent un plus grand espace de travail.

Autres formats :

D’autres formats se démocratisent tel que le format un sur un ou format carré, très utilisé sur les réseaux sociaux, en particulier Instagram dont le cœur de l’application est justement ce format. Des formats très étendus sont également utilisés pour des bannières d’illustrations animées au lieu de vidéo classique.

Qu’est-ce que la résolution ?

À noter que le ration seize-neuf, quatre-tiers, et, sont différents de la résolution. Une même vidéo peut avoir le même ratio, un seize-neuvième peut être de résolution SD, HD, Full HD, ou encore 4K. La différence se situera dans le nombre de pixels présents dans la vidéo. Le plus courant sur le Web est le Full HD possédant 1920 pixels de largeur pour 1080 pixels de hauteur. Il en existe beaucoup d’autres, mais de moins en moins utilisés, tel le 720 pixels par 480 ou le 1280 par 720.

À noter que les diminutifs des résolutions s’expriment par le nombre de pixels de hauteur. Une vidéo seize-neuf, 1080 signifie que la vidéo sera au format seize-neuvième avec une résolution de 1920 par 1080 pixels. Pour la 4K, celle-ci, est le diminutif de 2160 pixels de hauteur.

Format 16/9 vertical :

L’apparition des smartphones, a également chamboulé le paysage vidéo, car un nouveau format s’est très rapidement démocratisé, le seize-neuvième vertical. Aussi bien pour la photo que pour la vidéo, c’est utilisation de la verticalité fonctionne terriblement bien, car elle est totalement en adéquation avec notre utilisation actuelle de nos téléphones et s’implémente très naturellement dans le fil de l’actualité de nos applications.

Cadence d’une image :

Un autre élément reste à prendre en compte, la cadence d’image. Les films pellicules et même numérique sont généralement filmés en 24 images par seconde. C’est une convention établie, car c’est ce qui représentait le mieux, le mouvement et qui était le plus économique. La pellicule étant très chère, chaque économie était nécessaire. La convention sur Internet est le 25 P, c’est-à-dire le 25 images pleines en une seconde. Le P pour progressif, et I pour entrelacer, visible après le chiffre, mais ceux sont des notions que nous verrons dans une vidéo dédiée, pour l’instant nous en préoccupons pas.

Aujourd’hui de nombreuses vidéos peuvent être tournées en 60, 120 images par seconde pour une meilleure fluidité de vidéo. Cette cadence est également utilisée pour ralentir la vidéo par la suite sur Première et ainsi pouvoir diviser par deux ou par quatre sa vitesse sans perdre de qualité ou créer un effet de saccade. Aujourd’hui énormément de cadences existent et il n’est pas rare de pouvoir monter à des 120, 200 voir 300 images par seconde avec nos téléphones et leur mode ralenti couplé avec l’intelligence artificielle, des vidéos simples peuvent rapidement devenir un atout et une force de style dans un montage. Le tout à moindre frais.

Certaines caméras repoussent encore plus les limites, tel que les Phantom pouvant aller jusqu’à 10 000 images par seconde, utilisé par Lars Von Trier dans son film Melancholia pour avoir les plus beaux ralentis possibles au cinéma. Ce genre de caméra est beaucoup utilisé dans les sciences pour la mécanique des fluides ou encore dans les recherches balistiques.

Formats de pixels :

Un dernier point important, avant la création d’une séquence aura le format de pixels, il est, en effet, possible, dans des configurations de montages et de diffusions spécifiques, de travailler avec un format de pixel rectangulaire qui est créé justement l’effet anamorphique cité précédemment, mais dans la très grande majorité des cas, nous devrons travaillé en pixel carré pour que notre vidéo ne soit pas déformée, mais nous verrons cela dans une vidéo pratique.

Maintenant, vous connaissez toute l’histoire et la théorie du format. Dans une prochaine vidéo, nous allons mettre en pratique tout cela et créer des séquences de différents formats, résolutions et cadences sur Première Pro.